Cela se passe dans la forêt amazonienne. Dans cette forêt, l’on voit des arbres à perte de vue, mais en regardant un peu mieux, on aperçoit un arbre plus grand et plus haut que tous les autres. Cet arbre, il a des branches qui disent : « Venez à moi, peuple des oiseaux ! Venez à moi, je vous accueille ». Et tout ce petit monde piaille, joue, discute … vit en harmonie.
Mais un jour, arrive un grand malheur, l’arbre prend feu, les oiseaux impuissants s’élèvent dans le ciel contemplant leur arbre partir en fumée. A travers la fumée, ils distinguent un petit oiseau qui va à la rivière prendre une goutte d’eau dans son bec et la déposer sur l’arbre. Il retourne à la rivière prendre une goutte d’eau dans son bec et la jette sur l’arbre et retourne encore à la rivière inlassablement, prend une goutte d’eau dans son bec et la dépose sur l’arbre. Et ce petit oiseau, c’est colibri. Vous savez, ce petit oiseau multicolore avec un long bec pour sucer le nectar des fleurs. « Mais colibri, que fais-tu ? Viens ! Cela ne sert à rien, viens rejoins-nous ! » « Je fais ma part, je fais ma part, je fais ma part de travail pour éteindre le feu ! » « Et vous aussi, vous aussi venez faire votre part, faire votre part ! Votre part de travail pour éteindre le feu. »
Les oiseaux se regardent, perplexes. Et dans un même élan, ils s’élancent vers la rivière, prennent une goutte d’eau dans leur bec et la dépose sur l’arbre, puis retournent à la rivière prendre une goutte d’eau dans leur bec et la jettent sur l’arbre et retournent encore à la rivière, inlassablement prennent une goutte d’eau dans leur bec et la dépose sur l’arbre. Et ces millions de gouttes d’eau forment une pluie si fine et si dense que le feu finit par s’éteindre. Depuis ce jour, l’arbre reverdit, l’harmonie est revenue en son sein et chacun a gardé en mémoire qu’il doit faire sa part.
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